Les bouleversements économiques consécutifs à la pandémie de Covid19 en 2020 et 2021 ont provoqué une envolée inédite des taux de fret overseas, en maritime comme en aérien. C’est depuis le dernier trimestre 2022 que les flux commerciaux et les taux de fret ont amorcé un ralentissement jusqu’à retrouver finalement des valeurs semblables à celles de l’année 2019, avant crise.
Si les compagnies maritimes, ont, on le sait, réalisé des profits records durant cette période, elles sont toutefois aujourd’hui touchées par de nouvelles contraintes.
Qu’elle soit encouragée par des aspects concurrentiels ou réglementaires, l’urgence de la décarbonation vient peu à peu rebattre les cartes de l’attractivité sur le secteur et oblige les compagnies à investir fortement, notamment pour la transition vers un carburant moins polluant (VLSFO).
Côté économie, entre la baisse de la demande de transport liée au contexte politique (guerre en Ukraine, tensions entre les Etats Unis et la Chine…), et l’inflation qui s’installe durablement à l’échelle mondiale, freinant la demande de biens de consommation, la situation s’est vite retournée.
Dans ce contexte économique mondial sous tension, chacun cherche à préserver ses marges. Entre les chargeurs, les commissionnaires de transport ou les compagnies maritimes ou aériennes, les négociations sont âpres pour, selon l’angle de vue, gonfler ou alléger les factures.
Côté chargeurs, on sait que la facturation du transport overseas est entourée d’un flou et d’une complexité qui en empêche bien souvent un contrôle exhaustif. Pourtant, il demeure indispensable, surtout dans le contexte évoqué plus haut, de vérifier scrupuleusement si chaque élément de sa facture correspond bien aux clauses qui ont été conclues en amont.
Pour y voir plus clair, plongeons un peu plus en détail dans les factures overseas.